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La présente étude de l’IHOES est disponible gratuitement en ligne via CE LIEN ou en cliquant sur l'image de la couverture.

Résumé

Cette étude retrace l'histoire du magistrat pacifiste hutois d’origine allemande Max Drechsel (1881-1933) qui, de 1918 à 1920, a écrit un « Testament moral » à l’attention de ses deux filles. Au départ de ce texte, analysé, remis en contexte, Anne-Martine Henkens explore l'évolution du pacifisme depuis la Première Guerre mondiale et interroge les résonances du « Testament moral » de Drechsel dans le monde contemporain. Elle souligne la complexité et la nécessité d’un pacifisme axé sur la paix par le droit et l’éducation, qui reste pertinent face aux conflits actuels, comme ceux en Ukraine ou entre Israël et le Hamas.

Description complète

Les combats pour la paix revêtent une importance capitale dans le climat actuel de guerres et de résurgence des idéologies d’extrême droite. À l’IHOES, est conservé le fonds d’archives du magistrat hutois d’origine allemande Max Dreschel, auteur notamment d’un « Testament moral » rédigé entre 1918 et 1920 à l’intention de ses deux filles. Démontrant le mécanisme absurde et pervers de la Première Guerre mondiale, cet opuscule établit les fondamentaux du pacifisme. Sa découverte a servi de point de départ à la recherche et présente étude. L’autrice, Anne-Martine Henkens, romaniste de formation, nous fait plonger dans cette page d’histoire méconnue, tout en éclairant des liens et questionnements avec notre époque, malheureusement toujours guerrière.

Aujourd’hui, à l’heure où l’Ukraine est envahie par la Russie de Vladimir Poutine, à l’heure où guerre entre Israël et le Hamas fait rage, l’autrice se demande si ce « Testament » de Drechsel demeure d’actualité. Elle constate que l’appel au pacifisme a malheureusement retrouvé toute sa pertinence, de même que les jugements menaçants ou méprisants dont il fait régulièrement l’objet lorsqu’il revient au-devant de la scène.

Cette étude se structure en quatre parties. La première, Max Drechsel (1881-1933) : l’Allemagne, la guerre et le pacifisme, nous fait découvrir l’histoire de ce magistrat hutois, compétent et discret, d’origine allemande, qui va à la fois connaître la Première Guerre mondiale, souffrir de la germanophobie ambiante, connaître l’exil, puis revenir œuvrer comme magistrat en Belgique, avant de mourir précocement rongé par la maladie. La deuxième partie, Le « Testament », replace dans son contexte ce cahier philosophique, écrit entre 1918 et 1920 à l’attention de ses filles, puis propose une lecture analytique de la partie spécifique à la guerre. Max est avant tout un juriste pacifiste et, comme tel, il met sa foi dans le principe de la paix par le droit pour éviter toute guerre. Une rapide plongée dans l’histoire du pacifisme et de ses répercussions en Belgique permet d’évaluer ce que le « Testament » doit à ce mouvement. La troisième partie, Quid du pacifisme depuis la fin de la rédaction du « Testament » ?, revient sur la naissance de la Société des Nations, ainsi que sur les heurs et malheurs de la paix par le droit après 1945. L’enjeu du droit à la paix est ensuite creusé en se référant aux textes officiels successifs produits à ce sujet par l’ONU, l’UNESCO ou l’Union européenne, tout en abordant le préalable indispensable à l’établissement de ce droit à la paix, qui n’est autre que l’éducation. En quatrième et dernière partie, l’autrice conclut en posant la question : quelles résonances entre le « Testament » le monde d’aujourd’hui ? Pour elle, force est de constater qu’il est toujours aussi difficile d’être pacifiste aujourd’hui. Elle souligne combien les réflexions de Max Drechsel demeurent d’actualité, dont le caractère contre-productif de rechercher le responsable d’une guerre, et l’inévitable nécessité d’allier « la paix par le droit » et « l’éducation à la paix ».

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Auteur(s) : Anne-Martine Henkens
Lieu d'édition : Seraing
Édition : IHOES
Année de publication : 2024
Nombre de pages : 37
Dimensions : A4
Disponible en ligne
Prix : gratuit