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« 1879, la catastrophe de l’Agrappe : quand la peinture nous entraîne au cœur de l’histoire. Cinq tableaux redécouverts sur les événements terribles de la Sinistre fosse »

Avertissement de l'IHOES

La présente étude de l’IHOES, signée par notre attachée scientifique et historienne de l’art Camille Baillargeon, est parue en 2017 dans les Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain et de la région (tome XII, 2017, p. 343 à 420). Vous pouvez à présent la télécharger en ligne au format PDF via CE LIEN ou en cliquant sur l'image de la couverture.

Dans ce PDF, les illustrations issues des collections de l'IRPA et de la Bibliothèque royale de Belgique ont été floutées pour des questions de droits de reproduction. Les cinq illustrations en provenance de l'IRPA sont visibles dans leur catalogue en ligne (BALaT). Dans le PDF, un simple clic sur l'illustration de votre choix vous permettra de la visionner.


Cette étude est complétée par une analyse développant l’actualité de quelques-unes de ces problématiques, que vous pouvez télécharger via ce lien : Camille Baillargeon, « Il y a 140 ans, la catastrophe minière de l’Agrappe sous le regard des artistes, et après ? », Analyse de l’IHOES, n° 206, 31 décembre 2019.

L'année 2019 marque le 140e anniversaire de cette catastrophe minière wallonne puisqu’elle survint le 17 avril 1879 au charbonnage de l'Agrappe à Frameries.

Ce jour-là, 121 mineurs sont tués à la suite d’un coup de grisou. Cette page d’histoire ouvrière et sociale est abordée par le biais de cinq œuvres picturales : Portrait d’A. Dufrane, marqueur à l’Agrappe (par Alexandre Robert) ; Portrait de Juliette Descamps, L’Escapée (par Alexandre Markelbach) ; Portrait du mineur Stanislas Bellet (par Alexandre Thomas) ; La veuve Caudron (par Joseph Stallaert) et La Remonte des cadavres (par Alfred Hubert). Ces tableaux sont présentés le 27 juillet 1879 lors d’une fête de bienfaisance dans le Parc de Bruxelles, au profit des victimes de la catastrophe minière (mais aussi en hommage aux victimes de l'inondation de Szegedin en Hongrie). Camille Baillargeon mène une enquête inédite à propos de ces œuvres de commande quasi tombées dans l'oubli, qui remettent aujourd'hui en lumière cet épisode dramatique de l'histoire ouvrière et le traitement qui s’ensuivit. Elle décrit ces œuvres, les analyse, nous éclaire sur leurs auteurs et leurs motivations, tout en confrontant les tableaux à d’autres sources d’époque : journaux, témoignages de survivants, archives relatives aux opérations de charité ou aux mines...

Cette étude questionne le rôle de l’art et des rapports de classes, la représentation de « l’autre », notamment de cet être longtemps jugé inférieur qu’est l’ouvrier, et la place octroyée à la réalité du travailleur dans l’iconographie, tout en mettant en valeur un pan de l’histoire locale, nationale et ouvrière.
En filigrane, surgit dans cette étude une série de questions qui demeurent d’actualité et qui nous convient à affiner notre esprit critique : comment se construisent les représentations sociales ? Comment l’art médiatise-il (ou pas) les drames sociaux ? Est-ce que les cérémonies d'hommage aux victimes et les élans de charité ainsi mis en scène ne servent pas essentiellement à célébrer la vertu civique des donateurs et à apaiser le sentiment d’injustice de la population afin d’éviter qu’elle se révolte ? Est-ce que l'art peut ou doit concourir à exorciser le sentiment de culpabilité collective ? Est-ce que se rappeler des dures conditions de travail des mineurs de charbon d’autrefois ne nous sert pas encore aujourd’hui à imaginer ce que vivent les mineurs des pays étrangers où se poursuit cette activité ? Enfin, ne néglige-t-on pas trop souvent ce que l’art a à nous dire en tant que « révélateur de l’histoire » et/ou de source à l’histoire sociale ?

Pour commander le tome XII des Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain et de la région contenant cette étude, contactez-nous par téléphone au +32(0)4/224.60.72 ou via notre formulaire de contact.


Auteur(s) : Camille Baillargeon
Lieu d'édition : Saint-Ghislain
Édition : Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région
Année de publication : 2017
Nombre de pages : 78
Dimensions : 155x235 mm
Disponible auprès du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région
Prix : 20 €